Labels : une garantie de qualité de nos produits ?

Le site internet alimentation.gouv.fr revient sur les différents labels dans le milieu agroalimentaire.
Essayons donc de voir leur signification exacte et de comprendre leur importance et leur garantie.

En France et en Europe, des logos officiels permettent de reconnaître des produits qui bénéficient d’un signe officiel de la qualité et de l’origine.

Les signes garants de l’origine

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Si l’AOC (appellation d’origine contrôlée) et l’AOP (appellation d’origine protégée) désignent les mêmes produits, il convient de les différencier, notamment car leur origine est différente : l’une est française, l’autre européenne.

L’appellation d’origine contrôlée (AOC) désigne un produit dont toutes les étapes de fabrication sont réalisées selon un savoir faire reconnu dans une même zone géographique, qui donne ses caractéristiques au produit.
L’appellation d’origine protégée (AOP) est l’équivalent européen de l’AOC. Elle protège le nom d’un produit dans tous les pays de l’Union européenne.

AOC / AOP : origine

C’est par un décret-loi de 1935 relatif à la défense du marché du vin que le gouvernement a créé les vins d’appellation d’origine contrôlée et l’organisme chargé de leur définition, de leur protection et de leur contrôle.
La politique française de valorisation des produits agricoles a inspiré l’élaboration d’une réglementation européenne. Celle-ci a pour objectif d’harmoniser les labels régionaux : ainsi l’AOC a pour équivalent européen l’AOP. Depuis le 1er mai 2009, l’AOP figure sur tous les produits européens dont la production, la transformation et l’élaboration sont réalisées dans une zone géographique déterminée, selon un savoir-faire reconnu et un cahier des charges particulier.
Afin de clarifier l’offre au consommateur, depuis le 1er janvier 2012, les produits concernés ne doivent porter que la mention AOP, seuls les vins sont autorisés à porter l’appellation d’origine contrôlée française (AOC).

AOC / AOP : les produits

Une très large majorité des appellations concerne le vin avec environ 500 AOC reconnues dans ce secteur. Vous en trouverez la liste sur le site de l’INAO.

Les fromages et autres produits laitiers AOC / AOP

Les fromages frais : Brocciu
Les pâtes molles à croûte fleurie : Brie de Meaux, Brie de Melun, Camembert de Normandie, Chaource, Neufchâtel
Les pâtes molles à croûte lavée : époisses, langres, livarot, maroilles, Mont d’Or, munster, Pont-l’Évêque
Les pâtes persillées : Bleu d’Auvergne, Bleu de Gex Haut-Jura ou Bleu de Septmoncel, Bleu des Causses, Bleu du Vercors-Sassenage, fourme d’Ambert, fourme de Montbrison, roquefort.
Les pâtes pressées non cuites : Cantal, laguiole, morbier, ossau-iraty, reblochon, saint-nectaire, salers, tomme des Bauges.
Les pâtes pressées cuites : abondance, beaufort, comté, gruyère.
Les fromages de chèvres : Chabichou du Poitou, Charolais, Chavignol, Chevrotin, Mâconnais, perlardon, picodon, Pouligny Saint-Pierre, rigotte de Condrieu, Rocamadour, Sainte-Maure de Touraine, selles-sur-Cher, valencay.

Beurres : beurre de Charentes-Poitou, beurre d’Isigny, Beurre des Charentes, beurre des Deux-Sèvres, beurre de Bresse
Crèmes : crème d’Isigny, crème de Bresse

Les fruits AOC / AOP

Pomme du Limousin, chasselas de Moissac, muscat du Ventoux, châtaigne d’Ardèche, Noix de Grenoble, noix du Périgord.

Les légumes AOC / AOP

Pommes de terre : béa du Roussillon, pommes de terre de l’île de Ré.
Légumineuses / céréales : lentille verte du Puy, coco de Paimpol.
Oignons doux des Cévennes

Olives et huiles d’olives AOC / AOP

Olives : Olive de Nice, olive de Nîmes, olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence, olives noires de la vallée des Baux-de-Provence, olives noires de Nyons, pâte d’olive de Nice
Huiles d’olive : huile d’olive d’Aix-en-Provence, huile d’olive de Corse, huile d’Olive de Haute-Provence, huile d’olive de la vallée des Baux-de-Provence, huile d’olive de Nice, huile d’olive de Nîmes, huile d’olive de Nyons, huile d’olive de Provence.

Les produits de la mer AOC / AOP

les moules de bouchot de la Baie du Mont-Saint-Michel

Viandes et charcuteries AOC / AOP

Ovins : Barèges-Gavarnie, prés-salés de la baie de Somme, prés-salés du Mont-Saint-Michel.
Bovins : Bœuf de Charolles, Fin Gras du Mézenc, Maine-Anjou, taureau de Camargue
Volailles : chapon de Bresse, dinde de Bresse, poularde de Bresse, volaille de Bresse ou poulet de Bresse.

Divers

Farine de châtaigne corse
Les miels : Miel de Corse, miel de sapin des Vosges.
Le piment d’Espelette

 

Le signe garant d’une qualité supérieure

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Le Label rouge désigne des produits qui, par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieure par rapport aux autres produits similaires. C’est un signe français.

Label rouge : origine

C’est la loi d’orientation agricole du 5 août 1960 qui crée le fameux label agricole à la demande des professionnels, sous l’impulsion du ministre de l’agriculture de l’époque, Henri Rochereau. Un an plus tard, Edgar Pisani fixe les conditions d’homologation. En 1965, le poulet des Landes obtient le premier label de l’histoire alimentaire. En 1966, l’ail rose de Lautrec ouvre la voie au secteur des fruits et légumes. Ce n’est en 1983 qu’un décret rend obligatoire l’affichage du logo.

Label rouge : les produits

Aujourd’hui, pas moins de 500 produits se partagent le précieux sésame : Farines et pains, herbes de Provence, volailles et œufs, produits de la mer et aquaculture, fruits et légumes, miels, produits transformés comme les ravioles du Dauphiné ou les blancs de poulet et bien sur la viande et la charcuterie.
Tous ces produits répondent à des cahiers des charges strictes, preuve de leur qualité et sont régulièrement contrôlés.

Quelques exemples de produits Label rouge :

Herbe de Provence
Sel marin de Guérande
Pommes et poires des Alpes de Haute Durance
Ail rose de Lautrec
Haricots sec Lingot du Nord
Pomme de terre Belle de Fontenay
Miels de lavande de Provence ...

[button target="_blank" style="" class="" link="http://www.labelrouge.fr"]Pour consulter la liste des produits Label rouge rendez-vous sur le site officiel www.labelrouge.fr[/button]

 

Le signe garant d’une recette traditionnelle

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La spécialité traditionnelle garantie (STG) protège une recette traditionnelle. C’est un signe européen. Il ne fait pas référence à une origine mais a pour objet de mettre en valeur une composition traditionnelle du produit ou un mode de production traditionnel. Une fois la STG enregistrée, tous les producteurs de l’Union européenne ou même d’un pays tiers, peuvent produire la STG et utiliser le nom de la STG dans la mesure où ils respectent le cahier des charges.

STG : origine

La Spécialité traditionnelle garantie a été créée en 1992 dans le cadre de la politique européenne de qualité concernant les produits agricoles et alimentaires. Initialement appelée « Attestation de Spécificité », elle fait référence à la composition d’un produit, à son mode de production ou de transformation de façon traditionnelle. C’est le moins connu des signes officiels de la qualité et de l’origine.

STG : les produits

Il existe un seul produit Français bénéficiant d’une Spécialité traditionnelle garantie : les moules de bouchot
L’échalote traditionnelle française serait en bonne voie pour obtenir le label, le Comité national des indications géographiques protégée de l’INAO [1] ayant approuvé le cahier des charges pour enregistrer l’échalote traditionnelle française comme Spécialité traditionnelle

Le signe garant du respect de l’environnement

L’agriculture biologique (AB) garantit que le mode de production est respectueux de l’environnement et du bien être animal. Les règles qui encadrent le mode de production biologique sont les mêmes dans toute l’Europe et les produits importés sont soumis aux mêmes exigences. L’agriculture biologique se distingue par ce mode de production, fondé notamment sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, la non-utilisation d’OGM, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique. L’élevage, de type extensif, fait appel aux médecines douces.

Agriculture biologique (AB) : origine

L’agriculture biologique est née de l’initiative d’agronomes, de médecins, d’agriculteurs et de consommateurs qui, dans les années 1920, ont initié un mode alternatif de production agricole privilégiant le travail du sol, l’autonomie et le respect des équilibres naturels.
En 1981, les pouvoirs publics reconnaissent officiellement l’agriculture biologique. Une Commission nationale en charge de l’organisation et du développement de l’agriculture biologique se crée alors. En 1991, un règlement communautaire reprend les principes édictés en France pour les appliquer aux productions végétales, puis en 2000 aux productions animales.

Zoom sur le logo AB

La marque AB française : D’utilisation volontaire, la marque AB permet aux professionnels qui le désirent et qui respectent les règles et les cahiers des charges d’identifier leurs produits. Elle guide le consommateur et facilite son choix. L’ Agence bio est officiellement en charge de la marque AB.
Le logo européen : Depuis le 1er juillet 2012, après une période transitoire de deux ans, l’utilisation de ce logo communautaire est devenue obligatoire pour les denrées pré-emballées d’origine européenne remplissant les conditions d’usage. Il reste facultatif pour les denrées alimentaires importées.
Ces deux logos répondent aux mêmes conditions d’utilisation.